| L'astrologie devenue une philosophie de vie a évolué au cours de l'histoire suivant les bouleversements des civilisation et le développement de la pensée humaine. (Personnages ayant marqué l'astrologie) |  Aux origines, les premiers hommes vivaient dans une nature hostile et un univers mystérieux.
Devant ce monde proche et lointain dont ils ne savaient pas se distancier, ils en vinrent à s'identifier aux animaux qu'ils côtoyaient. au point de les imaginer également peuplant la voute céleste.
Le Soleil et la Lune étaient de "grands esprits"
"Les étoiles sont comme les yeux d'animaux fantastiques dans la sombre jungle du ciel
...Dans l'ancienne Chaldée et peut-être même dans l'Atlantide, les hommes étendus sur le sol, contemplaient les étoiles et laissaient leur âme s'imprégner des rayons émis par une étoile particulilère. Ils s'identifiaient aux étoiles. Ce phénomène, l'adoration des étoiles fait pendant au culte du totem. Le totéisme existe encore dans maintes peuplades primitives et même chez les Indiens d'Amérique. Il pourrait nous aider à comprendre l'astrologie archaïque, du moins en partie au stade animiste."
(Dane Rudhyar)
Le Moyen-Orient deviendra le creuset de l'astrologie et de l'astronomie liées en une même science pour de nombreux siècles.
Plus précisèment dans l'empire babylonien où se situait le triangle fertile, entre les fleuves Tigre et Euphrate.
Les Babyloniens disposaitent d'une connaissance supérieure de l'astronomie et des mathématiques.
Sont parvenues jusqu'à nous des tablettes d'argile et de pierre marquées de caractères cunéiformes.
 tablette babylonienne (v 870 Av JC) représente le dieu solaire
Shamash assis dans son sanctuaire.
Durant des siècles les Babyloniens scrutèrent le ciel et purent établir un calendrier capable de prévoir les éclipses, les premiers calendriers prenaient pour point de départ les nouvelles lunes.
Ils disposaient de calendrier et avec la connaissance des mathématiques il inventèrent le zodiaque, destiné surtout à mesurer le temps.
Le plus ancien zodiaque babylonien connu comportait dix huit constellations : dix des douze que nous utilisons aujourd'hui, plus les Pléiades, les Hyades, Orion, Persée, Auriga, Praesepe, le poisson du nord et le poisson du sud. Les tablettes assyriennes le désigne comme :
"Les constellations qui se trouvent sur le chemin de la Lune, et dans ces régions où les Lunes passent chaque mois, et qu'elles touchent."
Au cours des siècles précédant l'avènement du christianisme, La Chaldée province de la Babylonie abritait l'élite du pays représentée par des astrologues et mathématiciens, qui firent connaître un grand essor à l'astrologie .
Bérose créa une école d'astrologie à Babylone au IIIème siècle Av JC. Les Chaldéens appliquèrent aux villes la notion de naissance, en déterminant le moment propice pour la pose de la première pierre.
Des cartes du ciel furent dressées pour Antioche, Alexandrie, Constantinople, Gaza, Césarée.
D'une manière générale l'astrologie était un art divinatoire à la disposition des rois pour chaque décision importante ou pour connaître l'issue d'une bataille. L'Egypte et la Grèce héritèrent de l'essor donné par les Chaldéens à l'astrologie.
|  L'Egypte s'intéressa assez tard à l'astrologie, les Egyptiens utilisaient pour la divination d'autres présages, l'étude des rêves, de la nécromancie, le premier cri d'un nouveau-né.
L'Egypte apporta cependant une pierre majeure à l'édifice de l'astrologie en introduisant le décan (3 décans de 10 degrés par signe)
 Zodiaque circulaire gravé au plafond du temple de la déesse Hathor à Denderah (220 AV JC)
Ces zodiaques n'ont avec les zodiaques babyloniens que d'infimes différences.
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La présence de connaissances astrologique parmi les peuples d'Europe occidentale n'a rien d'établit. Il semble que le travail de prédictions en fonction des positions planétaires au moment de la naissance d'un individu leur soit inconnu avant l'invasion romaine.
Il fait cependant aucun doute que des sites tel que Stonehenge avaient à voir avec l'astronomie, certains ont vu dans cet ensemble mégalithique une espèce de calculateur astronomique.
Les peuples celtes des Iles Britanniques possédaient une forme plus élaborée d'astrologie, les druides pratiquaient la divination par l'examen des nuées, par la méthode des jours fastes et néfastes : le treizième jour d'un cycle lunaire n'était pas favorable au commencement d'une entreprise.
L'Antiquité Gréco-romaine
Vers 640 AV JC les ports égyptiens s'ouvrèrent aux navires grecs, la Grèce vit affluer vers elle bon nombre d'astrologues Chaldéens.
Durant le régne d'Alexandre le Grand 340 Av JC l'astrologie connut un déclin car le roi n'était pas adepte de cette science mais après la mort d'Alexandre son succès renaît , l'idéal républicain cédait le pas à la monarchie entraînant un changement des mentalités.
Les Grecs doués pour les sciences pures, astronomie, mathématiques l'étaient aussi pour les techniques, ils construsirent des outils permettant de mesurer la position des étoiles, entre autres l'astrolabe.
Dès le Vème siècle ils supposèrent que le Soleil était plus grand que la Terre, donc qu'elle ne se trouvait plus au centre. En 230 Av JC Aristarque de Samos prétendit que la Terre et les planètes décrivaient des cercles autour du Soleil et que la Terre tournait sur son axe en 24 h, mais sa théorie venait trop tôt pour être encore vérifiée. L'astronome Anaxagore fut le premier à expliquer la clarté lunaire par la réflexion des rayons solaires. Ses théories lui valurent d'être chassé d'Athènes.
Hyppocrate le père de la médecine enseignait l'astrologie à ses disciples pour déterminer les périodes critiques des maladies.
Bérose, comme à Babylone fonda une école d'astrologie en Grèce,
dans l'île de Cos vers 260 Av JC. il eut de son vivant une grande réputation, les Athéniens lui édifièrent une statue avec une langue d'or (pour célébrer son talent d'orateur).
Antipatros et Achinapolos lui succédèrent à la tête de l'écolde de Cos, ils s'appuyaient sur le vieux principe hermétique qui voulait que la Lune de la conception devienne l'ascendant de la naissance.
Peu à peu le savoir astrologique se rassemblait. Au cour des trois siècles avant JC, des clivages se firent jour entre les astrologues. Certains prônaient le déterminisme, d'autres modulaient cette rigueur pensant que tout n'était pas ''écrit'', l'homme possédait un libre-arbitre.
C'est après la mort d'Alexandre fondateur de la ville d'Alexandrie, que le roi Ptolémée 1er créa une université où quatre siècles plus tard Claudius Pltolemaeus (Ptolémée) vint y enseigner.
Ptolémée fut l'auteur du Tétrabiblos (grand traité d'astrologie en 4 volumes) écrit entre 139 et 161 après JC, cet ouvrage fut une référence en la matière durant plusieurs siècles malgré sa théorie géocentrique plaçant la Terre au centre de l'univers et qui sera réfutée par Copernic.
L'astrologie grecque n'entra pas à Rome par l'intermédiaire des intellectuels mais par le peuple qui se nourrissait des diseurs de bonne aventure. Caton mit en garde les Romains contre les charlatans. En 139 av JC un édit autorisa l'expulsion de tout étranger troublant l'ordre public et profitant de la crédulité des pauvres.
Elle gagna peu à peu l'intérêt de l'intelligentsia romaine et Cicéron pourtant fort sceptique prit l'astrologie au sérieux. Scipion d'Africain en était un fervent défenseur.
Le premier Romain à prétrendre au statut d'astrologue fut Publius Nigidius Figulus, il créa la première école d'astrologie de Rome et écrivit des ouvrages de prédictions, de météorologie et d'astronomie, il fut banni par Jules César.
A la mort de Jules César une comète illumina le ciel durant sept nuits, signe de l'immortalité de l'empereur. Cet évènement fit comprendre à Octave Auguste le rôle important que pouvait jouer l'astrologie, il consulta Théogenus, astrologue réputé qui à la vue de l'horoscope d'Octave se jeta à ses pieds.
Octave devenu l'empereur Auguste eut depuis ce jour foi en l'astrologie à condition qu'elle travaille pour lui. Tibère puis Néron utilisèrent les prédictions faites par Tharasyllus à condition qu'elles leur soient favorables. Il était interdit de consulter l'horoscope de l'empereur.
Le fils de Tharasyllus, Bablillius devint l'astrologue de Claude, il l'accompagna en 43 lorsqu'il partit à la conquête de la Grande Bretagne. Un des anniversaire de Claude fut marqué par une éclipse de lune, cet évènement fut annoncé par un édit, afin de prévenir la superstition du peuple qui s'effrayait de ces manifestations du ciel.
Hadrien né en 76 fut le premier empereur dont l'horoscope nous soit parvenu, étant lui-mêmeastrologue il le consultait régulièrement.
L'entourage du monarque risquait sa vie à consulter un astrologue car il pouvait être soupçonné de vouloir attenter aux jours de l'empereur. Se fut le cas de Septime Sévère qui fit exécuter nombre de ses amis.
Galien (v 130-v 200) médecin de Marc-Aurèle, de Commode et de Septime Sévère se servit de l'astrologie dans sa pratique de la médecine. Il observait la position de Sirius, l'étoile du Chien lorsqu'il s'agissait de préparer un remède ou de l'administrer, il utilisait une série d'horoscopes médicaux qui perdurèrent durant plusieurs sicècles.
L'astrologie à Rome eut ses détracteurs, le plus connu fut Plutarque (v 46-v 120) il combattait la notion de destin immuable, au 2ème siècle Favorinus considère que les prédictions astrologiques restent vagues et ne prennent leur signification qu'à postériori.
| | | L'avènement du Christianisme
A la naissance de Jésus le ciel est de la partie, puisque la Bible nous dit que les rois mages sont guidés par une étoile pour se rendre à la grotte de Bethléem.
"Et voici que l'étoile, qu'ils avaient vue à l'Orient, marcha devant eux, puis s'arrêta au-dessus de l'endroit où se trouvait le petit enfant".
De quelle étoile s'agissait-il ? le mystère n'a pas été éclairci mais cet épisode de la Bible prouve que les signes célestes avaient leur importance pour annoncer de grands événements.
Des origines du christianisme à nos jours, l'opposition manifestée par les chrétiens envers l'astrologie s'appuie assez peu sur l'argumentation théologique, ceci n'empêchera pas les détracteurs de s'opposer à sa pratique.
Le plus grand des adversaires fut Saint Augustin (354-430) qui cependant en était un adepte dans la première partie de sa vie. Dans ''Les Confessions'' et dans la ''Doctrine chrétienne'' il porte des coups appuyés à l'astrologie. Pour lui l'astrologie transforme l'homme en esclave en affirmant pouvoir lire dans les étoiles le déroulement de l'existence. Il se sert également de l'argument des jumeaux qui si l'astrologie était fondée, auraient le même destin.
Saint Augustin s'écriait : ''Les chrétiens ont plus et mieux à faire pour occuper leur temps, que de se livrer à de subtiles investigations portant sur la magnitude relative des étoiles et les espaces qui les séparent''.
Le ton était donné sur l'attitude qu'adoptera l'Eglise face à l'astrologie.
Quelques astrologues chrétiens dont Julius Firmicus Maternus, contemporain de
Saint Augustin refusèrent de se laisser impressionner. Firmicus dans "Matheisis'' (354) démonte les arguments des adversaires qui pour lui n'ont pas pris la peine d'étudier sérieusement l'astrologie. Il ne dissimule pas la tâche difficile de l'astrologue mais il assure que l'homme est en mesure de la faire aboutir en priant Dieu de lui conférer la "grâce" de chercher l'explication de la course des étoiles.
| Le Moyen-âge
Après l'occupation romaine l'influence de l'astrologie décrut auprès des souverains , mais elle continua à servir sur le plan météorologique, dans l'agriculture et surtout en médecine.
Les deux sciences restèrent indissociables durant plusieurs siècles.
A cette époque c'est en Orient que se développe de véritables centres de connaissances astrologiques, entre autres à Bagdad, Le Caire, Alexandrie, et Kairouan en Tunisie où naquit Isaac ben Solomon Israeli qui composa plusieurs traités d'astrologie médicale. Les positions planétaires servaient à éclairer les diagnostics et traitements.
L'intérêt que portaient les Arabes à l'astrologie se répandit dans d'autres pays. En Espagne en 948 à Cordoue, Maures et Juifs lui consacrèrent une université, puis essaimèrent vers Tolède et Grenade. Ces villes resteront longtemps d'importantes lieux de rassemblement de connaissances
manuscrit turc du XIIIème siècle montrant le Lion,
la Balance, le Scorpion et la Vierge
 Le plus ancien astrolabe fabriqué vers 984
par Ahmad et Mamoud
Les IX et Xèmes siècles ont légué des nombreux témoignages de
l'intérêt porté à l'astrologie, tel cet astrolabe destiné à mesurer la hauteur des astres au-dessus de l'horizon qui était un instrument capital.
Dans le même temps en Angleterre quelques lettrés perpétuèrent le savoir acquis durant l'occupation romaine. Dans la Chronique anglo-saxonne, il est mentionné plusieurs éclipses , comètes qui ont valeur d'avertissement divin.
La comète de Halley apparut en 1066 figure sur la tapisserie de Bayeux au-dessus de la tête de Guillaume le Conquérant.
On raconte que Guillaume avait son propre astrologue qui détermina le moment propice de son couronnement. Sous son régne naquit à Bath, Aethelhard ou Adelard auteur de nombreux travaux de mathématiques, d'astrologie et d'alchimie. Il cite abondamment les textes arabes et traduit certains ouvrages (les tables d'al-Khowarizmi) qui permettaient d'établir un horoscope.
Guillaume de Conches introduit à la cour de Geoffroy Plantagenêt devint le précepteur de son fils, le futur Henri II d'Angleterre. On lui doit d'avoir tenter de différencier astronomie et astrologie. Adelard et Guillaume de Conches firent connaître en France et à l'Angleterre de nombreux travaux d'origine arabe.
| | l | De la lumière aux ténébres
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TIRAGE TAROT |
